Interview du photographe Philippe Albanel

Parlez nous un peu de vous ?

Je suis né en 1976 dans l’Ouest de la France, sur les rives de la Loire, au cœur de la région Angevine.  Je commence la photographie avec mon environnement naturel proche. Comme beaucoup de jeunes photographes en herbe  je découvre la chambre noire avec mon père, lui même passionné de photographie argentique, avec qui je pratique le noir et blanc. Je travaille alors de nombreux sujets jusqu’à l’âge de 24 ans très variés. Après deux années à étudier l’Art de la peinture à l’Ecole des Beaux Arts d’Angers, je reviens à ma premières passion en 2003 et j’achète  mon premier APN (Sony Cybershot 8 megapixels). En 2005, je déménage pour raison professionnelle à Nantes c’est là que je décide d’approfondir ma technique afin d’obtenir les connaissances suffisantes pour produire la qualité et le résultat artistique que je recherche. Grâce au numérique ma progression est accélérée je prends des centaines de milliers d’images pour me perfectionner. Pour compléter mes connaissances je lis de nombreux livres et participe à des forums pour recevoir conseils et critiques.

Quel matériel et technique utilisez-vous?

J’utilise des techniques et du matériel très classique. J’essaye pour chaque image de minimiser le travail en labo sur ordinateur en travaillant la lumière lors de la prise de vue. J’utilise des filtres et je choisis des conditions et des angles de vues propices à une capture la plus naturelle possible. Dans de rares cas, je suis amené à utiliser des assemblages de plusieurs expositions, ou des procédés HDR manuels, quand aucune autre solution ne peut me permettre de figer l’instant. Pour ce qui est du matériel photographique j’utilise du matériel CANON avec des objectifs série L  pour assurer une qualité optimale de mes images.

Comment définiriez vous votre style ?

Ma photographie tend à révéler l’infinité de phénomènes que la nature offre à ceux qui prennent le temps de la regarder. Le concept abstrait d' »Infinité Naturelle » définit idéalement ma recherche. “ Capturer et partager tous les phénomènes lumineux que la nature nous offre ». Mon apprentissage a été long car il m’a fallut apprendre à regarder puis capturer ces cadeaux de la nature. Mon style photographique est naturellement impressionnant et dramatique, toujours arrosé de lumière captivante. Je suis sensible aux questions d’environnements et j’essaye de montrer la nature sous sa forme la plus naturelle. Pour obtenir ce résultat, je dois revenir de nombreuses fois sur le même lieu pour traduire le paysage avec les conditions de saison et atmosphériques, l’heure de la journée (aube et couchant) et de la marée qui révéleront le mieux le paysage.

Quelles ont été vos influences ?

Il serait faux de dire que je n’ai pas été inspiré par certains grands photographes à mes débuts. Parmi ceux qui m’ont le plus donné envie de progresser en matière de photographie de paysage je pourrais citer Mark Adamus (Américain) et Adam Burton (Anglais). Tous deux exploitent parfaitement les capacités photographiques des appareils numériques modernes afin de produire des images brillantes, colorées et naturelles à la fois. Ils restent des sources d’inspiration pour moi encore aujourd’hui.

Que pensez-vous d’Hexoa ?

Après avoir essayé de faire connaître mon travail par le biais d’exposition et avoir eu peu de retour commercial, j’ai fait la connaissance de l’équipe d’ Hexoa quand ils m’ont contacté par le biais de mon site www.philippe-albanel.com. Je dirais tout d’abord que j’ai été séduit par l’équipe et la sympathie qu’ils pouvaient avoir pour mon travail. Ils m’ont alors proposé de proposer sur leur site et leurs clients certaines de mes images et comme les commandes se faisaient de plus en plus nombreuses, nous avons convenu d’intégrer l’ensemble de mon oeuvre au grand public dans leur catalogue. Depuis le début de notre collaboration, tout se passe parfaitement, ils ont désormais l’ensemble de mes œuvres dans leur catalogue en exclusivité, c’est un signe de confiance et de partenariat durable.

Une anecdote à nous faire partager ?

Il y a tant d’anecdote à raconter. L’exercice de la photographie de paysage amène à aller à la rencontre à la fois de phénomènes naturels incroyables ou bien de promeneurs à la recherche de solitudes et de grands espaces. Je me souviens qu’en février 2013 alors que je cherchais depuis plusieurs heures un lieu proche du site du gouffre à Plougrescrant, un vieil homme qui marchait sur le littoral m’a indiquer le chemin pour m’y rendre en lui montrant sur mon portable une photographie que j’avais réalisé 4 ans plus tôt. Sans lui je n’aurai certainement jamais réussi à retourner sur ce lieu unique. C’est ces petits coups de pouce parfois qui permettent de réaliser une image exceptionnelle.

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